jeudi 5 août 2010

Séjour dans le Guillestrois : Le récit

calendrier Lundi 19 juillet, les chassé-croisés sont derrière nous, rendez-vous est donné au Col du Lautaret entre 12h et 13h.
Robert est quelque peu déçu de se faire sortir du lit pour un départ à 7h tapante. 400 Km / 4h30 mini de route, il faut bien çà pour être à l’heure, d’autant plus qu’il y a encore 2 étapes pour prendre Monique, Anne-Marie et leurs bagages.

Finalement nous arrivons les 1ers au col à 12h30. Et Robert y va de sa petite réplique: “tu vois bien que ce n’était pas la peine de se lever si tôt”.  ….

C’était sans compter sur les petits incidents de parcours que chacun a pu subir avec toutefois la palme pour Michel, notre GO de la semaine, qui ayant loupé la sortie de l’autoroute est arrivé à 13h30.
Tout le monde est là, nous allons pouvoir passer à table. Il n’y a qu’à rejoindre un petit bout d’herbe à l’écart des camping-cars envahissant les parkings. Le point de vue, sous les glaciers des Ecrins, n’est qu’une mise en bouche de ce qui nous sera donné de voir tout au long de cette semaine.

Après le café, nous reprenons la route avec comme prochaine étape la visite de la Place Forte du Mont Dauphin: un petit village fortifié par un certain Vauban, tiens ce nom me dit quelque chose!
Maintenant il est temps de gagner Guillestre pour faire connaissance avec nos hôtes et notre nid douillet, c’est à dire l’Auberge de Jeunesse (eh oui je suis sérieux).
Une douche, le souper, un petit tour du propriétaire et puis dodo.

calendrier

Mardi 20, c’est pas encore trop méchant: le petit déj est annoncé pour 8h00. Au programme nous faisons les Crêtes de Vars avec 6h de marche et 865m de dénivelé positif. Nous commençons par une demi-heure de voiture pour se rendre au parking situé au début de la vallée des Escreins (à ne pas confondre avec les Ecrins qui sont plus au nord).
La rando débute par une montée agréable et en sous bois avec une 1ère halte (pour regrouper tout le monde) à l’entrée du vallon de Laugier. Nous reprenons le sentier nous menant au Col de la Goulette (2382 m). Après une pause sustentatrice et une petite sieste, il est temps de monter encore quelques dizaines de mètres pour atteindre les fameuses  Crêtes de Vars (2587 m). Tout du long de celles-ci la vue est magnifique avec tantôt une plongée sur le val d’Escreins et tantôt les maisons des différents hameaux de Vars : St Marcellin, Ste Catherine, Ste Marie et le bas des Claux, sans oublier les montagnes autour et les hauts sommets des Ecrins plus loin. Nous attaquons la descente, courte et rapide mais agréablement tracée en sous bois, qui nous ramène aux voitures.  
Voilà une bien belle sortie sous le soleil avec une difficulté moyenne qui a permis de voir que les non habitués à ce type de séjour, s’en sortent très bien.
Passage par le super marché pour le ravito du lendemain, puis douche, souper ET Génépi. (Voilà il en fallait un pour attaquer la série, et bien c’est fait et çà durera toute la semaine, non!, pas la semaine sur la même bouteille c’est bien mal nous connaitre).

calendrierMercredi 21, toujours 8h00 au petit déj. Au programme, la Tête de Paneyron (2785 m) en partant du Col de Vars, 675 m de dénivelé positif. Le col marque la frontière entre les départements des Hautes Alpes (05) et des Alpes de Haute Provence (04).
Le coin est moins boisé et laisse place à des pâturages où paissent tranquillement des dizaines voir centaines de moutons. Au coin d’une petite bergerie, nous faisons le tour d’une zone marécageuse pour ensuite se retrouver parmi les linaigrettes (plante de la famille des Cyperaceae). Puis l’herbe fait place au minéral parsemé de quelques petits bouquets de fleurs.
En redescendant nous sommes accueilli par les marmottes. Et comme il est encore bonheur, c’est l’occasion de se poser et de contempler ces magnifiques petits rongeurs, d’habitude si craintifs.

calendrierJeudi 22, une grosse journée s’annonce, le petit déj est avancé à 7h30. Au programme Le Lac des 9 Couleurs (2711 m) et si le temps est propice La Mortice (3169 m).
Tout le monde connait la route, nous partons à nouveau du parking du refuge de la Basse Rua dans le Val d’Escreins. Marche d’approche identique, il faut se rendre dans le Vallon de Laugier mais cette fois-ci il faut le remonter jusqu’au Col de Serenne (2674 m). De là il ne reste qu’une quarantaine de mètre à gravir avant de découvrir le lac. La température a fraichie et le vent est assez violent. Vu les conditions climatiques et des troupes, la “grimpette” sur La Mortice sera abandonnée. Le casse-croûte est pris à l’abri derrière les gros blocs de roche gisant dans le chao avoisinant le lac. Le retour se fait par le même chemin, ce qui permet également de revoir le paysage sous un autre angle de vue et de découvrir de nouvelles choses. Arrivée à 17h45 au voiture, voilà une journée bien remplie, laissant le temps de ravitailler le fameux élixir.

calendrierVendredi 23, initialement le programme était de monter au Lac d’Eychauda, mais voilà il pleut depuis hier soir et çà ne fait pas semblant. Le tout doublé d’un brouillard occultant tout ce qui est à plus de 50 m. Ca ne pourra qu’être pire dans le parc des  Ecrins. Finalement Annie est satisfaite car la reprogrammation lui convient plus que tout : la visite de St Véran, avec une halte à Château-Queyras.
Le soleil est de retour pour la visite du village de St Véran, la plus haute commune d’Europe culminant à 2040 m. La légende raconte que Saint Véran de Cavaillon, évêque de Cavaillon au VIème siècle, blessa un dragon et le chassa en lui ordonnant d’aller mourir dans les Alpes. Ce dernier au cours de son périple laissa tomber des gouttes de sang, d’où la présence dans le Vaucluse, l’Isère et le Rhône de différents villages nommés St Véran ou St Vérand.
Après le casse-croûte nous prenons les voitures pour nous rendre juste en dessous du Col Agnel et de là, partir pour une petite rando nous menant au Col Vieux juste en dessous du Pain de Sucre culminant à 3208 m.

calendrierSamedi 24, aujourd’hui le temps nous permet de faire le Lac d’Eychauda. Le départ est annoncé à 8h30 pour une journée avec 865 m de dénivelé.
Anne-Marie ne se sent pas très bien et préfère consulter un médecin pour ses plaques apparues aux mollets.
Le temps est assez glacial et le vent souffle très fort. La montée prendra 2h45 si l’on se fie aux pancartes. Finalement tout le monde est arrivé au lac dans les temps. Ce dernier est encore couvert de grandes plaques de glace (telles de mini banquises). Mais il n’est pas possible de rester à cet endroit pour la pause déjeuné, il faut redescendre et trouver un abri derrière de gros blocs de roche.
Jean-François réussit a avoir des nouvelles d’Anne-Marie qui finalement a été hospitalisée pour une suspicion de Mal Aigu des Montagnes (MAM) doublé d’une phlébite. 
Après la pause nous reprenons le chemin de la descente, pour arriver aux voitures de bonheur dans l’après-midi. Nous en profitons pour faire un petit tour à la buvette à l’entrée du parking. La tenancière nous informe que sur le col juste au dessus du lac, le vent souffle à près de 100km: nous avons bien fait de ne pas poursuivre et dans rester au lac.
Michel part avec Jean-François et Evelyne pour aller visiter Anne-Marie et reprendre la voiture à l’hôpital de Briançon. Pendant ce temps nous en profitons pour visiter le village de Vallouise.

calendrierDimanche 25, à nouveau c’est une bonne journée qui est annoncé avec une longue marche et près de 1200m de dénivelé. Pour la dernière fois nous nous rendons au parking de la Basse Rua dans la vallée d’Escreins. Destination: le Col des Houerts et la Pointe d’Escreins.
Le sentier débute très gentiment en longeant un torrent et sous un couvert de Pins et autres essences. Ensuite çà se complique légèrement avec un sentier sillonnant au milieu d’éboulis. 2 petits névés à traverser puis la la pente se raidit et les lacets se font de plus en plus court.
Après 3h45 de montée, tout le monde se retrouve au Col des Houerts. Il est 12h30 et nous attaquons les 160 derniers mètres de montée pour atteindre la Pointe d’Escreins culminant à 3042m. De là nous avons un panorama à 360° avec Le Pic Des Houerts (3236m), le Panestrel (3254m), les Pics de la Font Sancte (3385m), la Mortice (3169m), le Lac Bleu, le Lac Vert, …
De retour au col, nous nous installons autour d’un banc de neige pour le casse-croûte. Effet de l’altitude, coup de fatigue ou contre-effet du Génépi, Jean-François tombe dans un grand délire pour la joie de tous. Courses, bataille de boule de neige, poirier, … , il est fort ce Jean-François!

calendrierLundi 26, dernier jour. Après la libération des chambres nous partons pour une visite de la vieille ville de Briançon. Jean-François a rendez-vous en fin de matinée pour accueillir Anne-Marie, qui au final a obtenu son autorisation de sortie. Elle en sera pour quelques temps sous antibiotiques, avec effectivement une phlébite mais aussi une infection qui a surement été causé par deux ampoules aux pieds.
Nous nous retrouvons tous au Col du Lautaret pour un déjeuner en commun avant de rentrer à la maison chacun de notre côté.


Voilà la fin d’un merveilleux séjour où la pension et l’accueil étaient de bonne qualité dans une belle région. Côté météo cela a également été très positif. Peut-être y reviendra-t-on pour découvrir d’autres randonnées car ceci n’est qu’un simple aperçu de ce qu’il est possible de faire?

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